98.000 ha en 2010, plus 128.000 ha en 2016, une production totale de 1,642 millions de tonnes en 2010, qui est passée à 2,619 millions de tonnes en 2016... La filiale agrumes semblait bien partie. Pourtant, elle a perdu près de 30% de sa superficie entre 2016 et 2024 où elle n'atteint plus que 91.342 ha. Ces données ont été dévoilées, mardi à Marrakech, à l'occasion de la tenue du 1er Congrès scientifique national des agrumes organisé par Maroc Citrus.
La filière représente un maillon important de l'économie, surtout dans les zones rurales, où elle fait vivre plus de 13.000 familles en créant 32 millions de journées de travail auxquelles s’ajoutent les nombreux emplois créés par les 50 stations de conditionnement et les 4 usines à jus. Elle affiche actuellement une production estimée à plus de 1,5 millions de tonnes, dont le tiers est destiné à l'export. Si elle contribue significativement au rapatriement des devises et à la réduction du déficit commercial, cette filière fait aussi face à de nombreux défis : sécheresse, structuration du marché, besoin de main d'oeuvre qualifiée... Les professionnels appellent d'ailleurs à l'élaboration d'un plan destiné à assurer la sauvegarde de la filière en lui garantissant un accès durable à la ressource hydrique avec davantage de projets de dessalement et la mise en place d’« autoroutes de l’eau ».
Autre vœu pieux, la mise à niveau de l’organisation du secteur et la nécessité d’améliorer sa structuration, notamment en mutualisant les ressources pour renforcer le pouvoir de négociation et réduire les coûts de production. Maroc Citrus appelle, en outre, à une réforme juridique pour "moderniser les marchés de gros, faciliter l’accès direct aux marchés internationaux et réduire le nombre d’intermédiaires afin de limiter la spéculation et d'assurer un meilleur partage de la valeur ajoutée".
La filière agrumes présente toutefois plusieurs atouts. La variété Nadorcott, fleuron national et produit à forte valeur ajouté, cartonne à l'export. De son côté, la filière orange, bien que confrontée à une forte concurrence (Egypte) dispose néanmoins d’une opportunité pour regagner des parts de marché à l’export, selon l'interprofession. Par ailleurs, les professionnels saluent le soutien de l'Etat, mais estiment qu'il reste insuffisant au vu de l’écart de prix de vente entre le Maroc et l’Égypte.
Image Une : Légende : 98.000 ha en 2010, plus 128.000 ha en 2016, une production totale de 1,642 millions de tonnes en 2010, qui est passée à 2,619 millions de tonnes en 2016... La filiale agrumes semblait bien partie. Pourtant, ...4 lectures
98.000 ha en 2010, plus 128.000 ha en 2016, une production totale de 1,642 millions de tonnes en 2010, qui est passée à 2,619 millions de tonnes en 2016... La filiale agrumes semblait bien partie. Pourtant, elle a perdu près de 30% de sa superficie entre 2016 et 2024 où elle n'atteint plus que 91.342...